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| Elsa 4, 33x33cm, pastel sec sur papier, 2019, © guillaume pinard |
À l'occasion de l'exposition Cloune en duo avec Elsa Sahal à la galerie Raymond Hains de Saint-Brieuc, j'ai réalisé et exposé un monochrome pour la toute première fois.
Jamais auparavant, je n'avais imaginé avoir besoin d'un carré rouge pour régler un problème dans une exposition. Comment exprimer ce problème ?
Dans cette exposition, ma partition à consisté à mettre en scène des sculptures d'Elsa Sahal dans des dessins muraux monumentaux où j'ai exacerbé des aspects de son travail : la forme organique, la matière de la céramique, le sexe. J'ai voulu gonfler les formes, les anamorphoser, montrer ses figures en excès.
Durant le montage, j'ai eu le sentiment que toutes mes " baudruches " venaient cogner contre le 4e mur blanc de l’exposition sans trouver une issue et menaçaient de faire exploser tout le système. Il fallait un siphon comme celui qui aspire la créature dans Alien résurrection (1997) et l'atomise dans l'espace.
Et la suspension du masque d'Elsa Sahal est devenue comme le corps de Marcus Manilius dans la fresque de Domenico Beccafumi, tourbillonnant indéfiniment dans son octogone sous l'oculus de l'architecture et au milieu de la trajectoire divergente des regards.
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Domenico Beccafumi, Marcus Manlius précipité du Capitole, 1529 et 1535.
Salle du Consistoire du Palais public de Sienne
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| Elsa Sahal et Guillaume Pinard, Exposition Cloune à la galerie Raymond Hains de Saint Brieuc, 2019. © Hervé Beurel |
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Elsa Sahal, Masque, 50 x 20 x 30 cm, céramique émaillée,
cheveux synthétiques et barre métallique, 2013
Photo : Hervé Beurel
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